Filme Ton Quartier 2024 – Découvrez Léo Guérin et Nikita Guerrieri, les lauréats du prix de la Fondation

©Léo Guérin & Nikita Guerrieri

Filme Ton Quartier 2024 – Découvrez Léo Guérin et Nikita Guerrieri, les lauréats du prix de la Fondation

Quand avez-vous appelé vos proches pour la dernière fois ? La question ne se pose pas pour Léo, qui appelle sa grand-mère à chaque passage à la laverie. Avec La Machine, court métrage réalisé sur le thème « En avoir ou pas », Léo Guérin et Nikita Guerrieri nous entraînent dans la vie d’un jeune Parisien sans machine à laver. Contraint de fréquenter une laverie, il en profite pour entretenir le lien avec ses proches. Un rituel hors du temps qui lui rappelle que manquer de quelque chose peut apporter bien plus qu’on ne l’imagine. Découvrez l’interview de ce duo de jeunes réalisateurs, primés au concours Filme ton Quartier pour la qualité de leur écriture.

Léo et Nikita : Je dirais que La Machine, c’est l’histoire d’un garçon qui va à la laverie, et qui réalise que c’est bien plus que ça. C’est un film qui montre la beauté dans les choses qui nous entourent. Le but n’était pas de romantiser la « galère » que peut représenter la laverie. Ce que nous voulions montrer, c’est que même une corvée peut nous sortir du rythme éreintant du quotidien.

Léo : Avec Nikita, nous nous sommes rencontrés dans notre master de journalisme, nous nous complétons bien. Quand nous avons décidé de participer à ce concours nous en avons discuté, et c’est en racontant mon week-end et mon passage à la laverie que nous avons trouvé notre idée.

Nikita : Ça a commencé comme une blague, en quelques sorte ! Nous nous sommes dit qu’avoir ou non, une machine à laver, pouvait changer énormément de choses dans la vie. Alors nous y avons réfléchi de plus en plus, et c’est comme ça qu’est né le projet.

Nikita : La laverie c’est un environnement très visuel avec une forte esthétique. On peut y trouver de belles couleurs et des formes géométriques. Ça m’a fait penser à l’univers de Wes Anderson, avec ses plans fixes et ses fresques. Alors nous avons tenté de jouer avec la musique et le montage pour créer une ambiance presque poétique.

Léo : C’est sûr que nous sommes deux grands fans de cinéma, mais de par notre parcours, on s’intéresse aussi au réel. Donc nous nous sommes aussi inspirés de notre vie.

Nikita : Qu’il faut appeler sa grand-mère plus souvent ! [rires]

Nikita & Léo : Et qu’il faut prendre le temps de regarder les choses autour de soi pour capter la poésie dans ce qui nous entoure. C’est ce qui permet de sortir de la mécanique du quotidien. Nous même avons réalisé à quel point c’est important de rester connecté avec nos proches, surtout quand ils sont loin !

Léo & Nikita : C’est moi qui l’ai vu en premier, j’étais justement à la laverie ! [rires] J’ai tout de suite appelé Nikita. On ne s’y attendait pas. Nous étions déjà surpris de faire partie des présélectionnés. Alors, quand nous avons su pour le prix de la Fondation, c’était inespéré. Et recevoir ce prix qui récompense l’écriture, c’était une super nouvelle parce que nous avons pris énormément de plaisir à écrire ce film.

Léo : Sans se lancer, ça ne se fera jamais ! Je pense que si l’on est sincère dans l’écriture, on touchera forcément quelqu’un.

Nikita : Moi ce qui m’a aidé, c’est d’avoir trouvé Léo ! On avait la même détermination et la même envie. Forcément, nous avons dû faire des compromis. Mais je pense que si vous n’osez pas vous lancer seul, il faut vous entourer. Et il ne faut pas être trop perfectionniste ! Il y aura toujours des défauts mais un projet qui existe c’est toujours mieux qu’un projet qui n’existe pas.


Récemment diplômés de leur école de journalisme, le duo songe déjà à ses futurs projets, avec une envie débordante de donner vie à leurs idées. Une belle première expérience pour Léo et Nikita que vous nous invitons à suivre !